Club d'Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l'Epargne Solidaire. Languedoc-Roussillon

29/06/2013

Carcassonne. Des «Cigales» parient sur le fret fluvial


Jean-Marce Samuel, le seul batelier professionnel sur le canal du Midi./Photos DDM, Jean-Luc Bibal.
Jean-Marce Samuel, le seul batelier professionnel sur le canal du Midi./Photos DDM, Jean-Luc Bibal.
L'épargne classique concurrencée par des placements solidaires. C'est la raison d'être du premier club Cigales créé dans l'Aude. Cinq épargnants aux côtés d'un marinier, sur le canal du Midi, veulent participer à la relance du transport de fret fluvial.
Des cigales plus économes que des fourmis ! C'est le pari relevé par les clubs d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire. Ils étaient implantés jusqu'à maintenant et pour l'essentiel dans le Nord, en Bretagne, dans le Poitou-Charentes, cinq Audois viennent de créer le premier club «Cigales» dans le département et dans la région Languedoc-Roussillon. Ils se sont donnés pour objectif commun : aider Jean-Marc Samuel, gérant de la société «L'Équipage» basée à Roubia, à développer la batellerie de fret sur le canal du Midi de Sète à Toulouse, puis sur les routes fluviales jusqu'au port de Bordeaux.
Voulant empêcher que leurs économies profitent à des entreprises financières et spéculatives, à des paradis fiscaux via des placements bancaires classiques, trois femmes et deux hommes étaient à la recherche d'une solution. «Nous voulons que notre épargne ait des retombées profitables pour l'économie locale. Les clubs Cigales répondent à cette ambition», expliquent Christine Sthemer, Claude Marie Benson, Marie-Laure Arripe, Cédric Taurisson et Emmanuel Pistre.
L'épargne solidaire pour relancer l'activité et l'emploi est ni plus ni moins le projet de ce «Club des Cinq». Ces aides directes aux entreprises locales ont vu le nombre de ces clubs doubler sur les deux dernières années. «Le phénomène est en expansion, à telle enseigne que la France compte aujourd'hui 230 Cigales» rapportent les «cigaliers» précurseurs dans l'Aude.
Moyennant un ticket d'entrée fixé à 500 euros, les «cigaliers» audois verseront au pot 20 euros par mois sur une durée de cinq ans. Au terme de cette période ils récupéreront leur mise augmentée des bonus générés ou non par cette entreprise. «C'est un pari sur l'avenir, nous investissons dans le solidaire, pas dans l'humanitaire», note Cédric Taurisson. Vingt et une Cigales sont à l'origine de 13 emplois dans la région Poitou-Charentes. Aux côtés du marinier Jean-Marc Samuel, les «cigaliers» audois souhaitent participer à la relance du transport fluvial artisanal de matières telles que des machines, du vin, des déchets secs comme les papiers recyclés et les cartons. Avec une incidence énergétique faible sur l'environnement.
Une affaire à suivre de près car les «cigaliers» espèrent faire émules dans la région et au sein de cette économie solidaire qui a déjà pris des parts dans les services, l'industrie et les services.
Pour tous renseignements complémentaires, contacter : Cigales Canal Solidaire; 7 rue Albert Maissonnier, Haut de Grèze; 11000 Carcassonne. Tél: 04.68.78.32.70.

Publié dans la Dépêche le 22/04/2013 à 03:46, Mis à jour le 22/04/2013 à 08:22 http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/22/1611133-roubia-des-cigales-parient-sur-le-fret-fluvial.html

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